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Production d'agneaux en contre-saison : article Jura agricole

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Message  sarahya81 Jeu 26 Nov - 13:01

Production d'agneaux en contre-saison

Jura agricole et rural
Publié le: 02 mars 2007

" Les ovins sont des animaux saisonnés. Le cycle naturel est calé sur la durée des jours, les animaux rentrent donc en période de reproduction quand les jours deviennent courts.
Les dates sont plus ou moins variables en fonction des races. Toutes les brebis ne peuvent donc pas être dessaisonnées à fortiori fortement pour une production en fin d’année.

On distingue les races herbagères, très cyclées qui ne produiront quasiment jamais en contre saison (agnelage de printemps) : Charollais, Texel, Suffolk. Au mieux, les éleveurs Franc-comtois arrivent à démarrer l’agnelage en décembre. Le traitement hormonal, pose d’éponges/PMSG et traitement de mélatonine peut permettre d’avancer la saison sexuelle d’un mois environ au maximum.

Les races rustiques (Blanche du Massif Central, Noire du Velay, Grivette) et certaines races à viande mieux conformées, comme l’Ile de France, peuvent dessaisonner naturellement à condition de bien préparer la reproduction. Le défaut des races rustiques se retrouve sur la conformation des agneaux. Il faut pouvoir croiser ces brebis avec un bélier de race bouchère pour obtenir des classements intéressants.

Une troupe doit de plus passer progressivement au dessaisonnement. Une troupe qui agnèle vers novembre ne pourra pas réaliser le bond d’un coup pour un agnelage de septembre par exemple, des étapes intermédiaires sont nécessaires pour atteindre l’objectif fixé.

Agneler en août/septembre implique une mise en lutte de la troupe mars/avril. Des tests ont été réalisés sur certaines races sur l’entrée en chaleur des brebis sur ces périodes dans le Limousin notamment. Ils montrent que certaines races ont effectivement une phase de chaleur naturelle au printemps néanmoins moins prononcée qu’à l’automne.

Soigner la préparation
Pour dessaisonner pour le mois d’août/septembre, en plus de la génétique, il s’agit de particulièrement bien soigner la reproduction et sa préparation. Ces conseils sont aussi valables pour un dessaisonnement plus tardif : agnelage d’automne classique.

Les béliers sont des acteurs très importants de la reproduction, souvent négligés par les éleveurs. L’effet de la saison est très important chez un bélier. En jours courts le poids des testicules est deux fois plus important qu’en jour long. Il faut donc impérativement favoriser l’entrée en saison des béliers pour pouvoir dessaisonner sa troupe et favoriser la production de spermatozoïdes.

Les implants de mélatonine peuvent permettre d’avancer d’un mois à un mois et demi maximum l’entrée en saison d’un bélier. Pour la race Ile de France, cet implant peut permettre d’avancer à mars/avril leur saison de reproduction.

Plus que ce traitement, c’est bien la préparation des béliers à la lutte qui conditionne la réussite de cette phase et donc la fertilité des brebis. La spermatogénèse est de 60 jours. Les béliers doivent donc être préparés deux mois avant la mise en lutte avec un flushing qui favorisera la production de spermatozoïdes. Attention cependant, les béliers doivent être entretenus sur toute l’année pour favoriser la reproduction. L’effet accordéon est déplorable sur leurs capacités. Des béliers trop maigres mais aussi des béliers trop gras (stérilité fréquemment observée) auront un impact négatif sur les résultats de reproduction.

En lutte naturelle également, le nombre de béliers joue fortement aussi. Plus une brebis est saillie, plus elle sera prolifique. Les faux jumeaux sont fréquents dans les portées doubles.
Pour une lutte en contre saison, prévoir un bélier pour 25 à 30 brebis est raisonnable.
Dans le cas de lutte sur éponge, il faut même descendre à un bélier pour 4 à 8 brebis.
Enfin, des béliers boiteux, fiévreux, fatigués, inexpérimentés peuvent provoquer une infertilité importante. Le bélier boiteux ne pourra pas saillir. La fièvre fait diminuer le stock de spermatozoïdes et ce pour les 60 jours suivants. Il faut aussi prévoir au moins trois semaines de repos entre deux lots de lutte pour permettre aux béliers de se reposer.
Enfin, la force de l’âge d’un bélier se situe entre 1,5 et 5 ans. On remarque 30% d’infertilité pour des béliers d’un an en test.

Si les béliers sont importants et à ne pas négliger, il va de soi que les brebis doivent aussi recevoir un traitement spécial pour obtenir des bons résultats de reproduction, et ce, tout particulièrement dans le cadre d’un dessaisonnement important.

Les brebis (en plus de leur génétique, le choix de la race et de la souche est primordial) doivent être préparées à leur mise en lutte.

Le flushing (augmentation de 20% de la ration en énergie) augmente fortement la fertilité. Des brebis en reprise d’état corporel peuvent atteindre 95% de fertilité contre 67% pour des brebis en perte d’état corporel. Attention cependant à ne pas se tromper, les brebis ne doivent pas non plus être maigres (note d’état corporel à 2,5 est un optimum) ou trop grasses. L’objectif du flushing est d’augmenter l’ovulation des brebis. Dans le cadre du dessaisonnement, ce flushing est donc obligatoire pour obtenir des résultats, sans lui les brebis n’auront qu’une reprise d’activité sexuelle réduite.

Question triviale mais toujours utile à rappeler, les agnelles ont un premier cycle de reproduction très cyclé et plus court que les brebis. Les résultats avec ou sans traitement hormonal en dessaisonnement sont souvent décevants sur les agnelles, et ce même avec des antenaises.

Enfin, les brebis ne doivent pas être « bousculées » pendant la lutte et durant trois semaines au moins après (phase de nidification du fœtus). Les interventions (parage, traitement…), le travail au chien, le changement d’alimentation, le changement de parc… sont à proscrire pour assurer la réussite de la lutte. Les effets peuvent être dévastateurs sur une troupe et faire chuter fortement la fertilité.

Afin de s’assurer de la fertilité de la troupe, vous pouvez penser à échographier vos brebis afin de remettre les vides au bélier avec le lot suivant. Pour rappel, une lutte de 40 jours est suffisante pour optimiser le résultat de reproduction. En matière de traitement hormonal pour les femelles, la pose d’éponges associée à une injection de PMSG permet de grouper les chaleurs et donc les agnelages et d’avancer la saison sexuelle des femelles (1 mois à 1,5 mois maximum)"

sarahya81
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